« Cette œuvre de commande est le dernier maillon d’une chaîne de miracles ». En voici la suite. 1er septembre 2020, l’année de la pandémie : après des mois de confinement, la Monnaie annonce une programmation d’automne modifiée, et c’est avec l’opéra de chambre de Harold Noben, À l’extrême bord du monde, que le public est à nouveau accueilli dans la Grande Salle. L’opéra évoque les derniers jours de la vie de l’écrivain Stefan Zweig et de sa femme Lotte, juste avant leur suicide à Petrópolis, au Brésil.
Alors qu’un opéra se planifie normalement des années à l’avance, cette pièce-ci a la chance de recevoir maintenant sa création mondiale à la Monnaie. Il n’y a que quelques semaines pour élaborer cette production semi-scénique, et le temps des répétitions sur scène se limitera à quelques jours. De plus, l’arrivée du quatuor avec piano ne tient qu’à un fil.
Mais, comme le disait Leonard Bernstein : « To achieve great things, two things are needed: a plan, and not quite enough time. » Et en effet, la première du 4 octobre remporta un tel succès que Peter de Caluwe s’est empressé de demander au compositeur une nouvelle création symphonique…